
[DIGITAL Business Africa] – Le président sortant Paul Biya rempile et s’apprête à amorcer un huitième mandat. Selon le verdict du Conseil constitutionnel, le candidat du RDPC récolte 53,66 % des suffrages. Un chiffre qui était en circulation sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision avant même la proclamation officielle des résultats
Les résultats officiels et officieux
1- Paul Biya: 53,66 %
2- Issa Tchiroma: 35,19 %
3- Cabral Libii: 3,41 %
4- Bello BOUBA: 2,45 %
5- Tamaïno Ndam Njoya: 1,66 %
6- Joshua Osih: 1,21 %
7- Ateki Caxton: 0,87 %
8- Hiram Iyodi: 0,40 %
9- Serge Espoir Matomba: 0,35 %
10- Bougha: Hagbe Jacques: 0,30 %
11- Pierre Kwemo: 0,28 %
12- Akere Muna: 0,22%
Rappelez-vous que le même scénario s’est produit pour la liste des candidats retenus à concourir pour cette élection présidentielle. Quelques heures avant le rendu de la copie du Conseil électoral, un individu bien identifié avait publié la liste des candidats retenus. Cela au mépris de la loi. D’abord, la circulaire Nᵒ 003 / CAB / PM DU 28 mars 2018 relative à la gestion des documents et données confidentiels de l’État et des organismes du secteur public qui avait été signée par le Premier ministre (PM), Philémon Yang.
Et ensuite, la loi décret Nᵒ 94/199 DU 07 OCTOBRE 1994 portant statut général de la Fonction publique de l’État, en son article 41.
Art (1) «Présidentielle/Cameroun : Paul Biya réélu avec les mêmes chiffres en circulation sur les réseaux sociaux Tout fonctionnaire doit faire preuve de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits, informations ou documents dont il a eu connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. En dehors des cas expressément prévus par les textes en vigueur, le fonctionnaire ne peut être délié de cette obligation que par une décision expresse de l’autorité dont il relève ».
L’alinéa 2 de cette loi précise : « Tout détournement, toute soustraction de pièces ou de documents de service sont formellement interdits. Il en est de même de leur communication ou de leur reproduction, à moins qu’elles ne soient exécutées pour raison de service et dans les formes prescrites par les textes en vigueur ».
Cette énième entorse à la loi amène à se poser ma question de savoir si on peut encore parler de sacralité ou d’information top secret au Cameroun.
Par Jean Materne Zambo