Du 15 au 18 décembre 2025, N’Djamena a accueilli un atelier sous-régional majeur consacré à la cartographie des infrastructures de fibre optique et à la Clinique des services financiers numériques, organisé par l’ARTAC et l’Union internationale des télécommunications (UIT).

A l’ouverture  de cette rencontre, le Directeur général de l’ARCEP Tchad, M. Haliki Choua Mahamat, a livré un discours puissant, empreint de vision stratégique et d’un profond sens des responsabilités régionales.

« Une rencontre qui dépasse le cadre technique »

Dès les premiers mots, le DG de l’ARCEP Tchad a donné le ton : l’atelier n’est pas un simple rendez-vous technique, mais un moment de convergence, où les régulateurs, les institutions communautaires, les opérateurs et les experts unissent leurs forces pour dessiner un futur numérique commun.

Accueillant les délégations venues de toute l’Afrique centrale, il a salué « une communauté de régulateurs, une intelligence collective et une vision partagée du futur numérique africain », tout en souhaitant aux participants de découvrir un Tchad hospitalier, résilient et tourné vers l’avenir.

🇹🇩 Hommage aux autorités tchadiennes et reconnaissance institutionnelle

Dans son allocution, Haliki Choua Mahamat a rendu un hommage appuyé au Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, dont la vision en matière de souveraineté et de modernisation du pays constitue « le socle de toutes les actions publiques ».

Il a également salué le Premier ministre, l’Ambassadeur Allamaye Halina, pour son engagement dans les réformes structurelles, ainsi que le ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’administration, Dr Boukar Michel, dont il a souligné « la rigueur intellectuelle exceptionnelle » et le soutien constant aux actions du régulateur.

La fibre optique, « colonne vertébrale stratégique » de l’Afrique centrale

Le DG de l’ARCEP a rappelé que la fibre optique n’est pas un simple câble, mais un pilier de souveraineté et de compétitivité.
Elle relie les territoires, soutient la croissance, rapproche les citoyens et ouvre des perspectives nouvelles pour la jeunesse.

Mais il a aussi pointé les défis persistants :

  • infrastructures inégalement déployées
  • réseaux cloisonnés
  • manque de visibilité globale
  • absence de coordination régionale

La cartographie des infrastructures apparaît ainsi comme un acte de lucidité et de responsabilité collective. Pour Haliki Choua Mahamat, elle est « le socle d’une régulation moderne, anticipatrice et orientée vers l’intérêt général ».

Services financiers numériques : inclusion et souveraineté 

Le DG a rappelé que les services financiers numériques ne peuvent prospérer sans infrastructures fiables et sécurisées.
Ils constituent un levier d’inclusion, de dignité économique et de modernisation de l’État.

La tenue de la Clinique des Services Financiers Numériques, en marge de l’atelier, illustre cette complémentarité entre infrastructures et innovation.

Free Roaming CEMAC : une exigence politique et citoyenne

Haliki Choua Mahamat a insisté sur l’importance de la mise en œuvre effective du Free Roaming dans la CEMAC, véritable symbole de l’intégration numérique régionale.
Il a rappelé que la responsabilité collective des régulateurs est de transformer les décisions politiques en bénéfices concrets pour les citoyens.

« L’Afrique centrale n’a pas besoin de promesses, mais de cohérence et de confiance »

Le DG de l’ARCEP a invité les participants à travailler avec méthode, transparence et ambition. Il a salué les équipes de l’ARCEP pour leur engagement et leur professionnalisme, tout en assumant avec humilité les éventuelles imperfections organisationnelles.

Son message final est clair : bâtir une Afrique centrale connectée, intégrée, résiliente et tournée vers l’avenir.

Par IMS